Comment devenir arbitre de foot ?

Tantôt vénéré, tantôt haï par les joueurs, l’arbitre ne fait pourtant qu’appliquer les règles du football. Ses décisions ne font pas toujours plaisir aux supporteurs, alors que son rôle est d’observer et d’analyser le jeu sur le terrain. L’arbitre est au cœur du jeu, mais il a pour ordre de rester discret et de ne pas faire obstacle au déroulement de la partie. Pourtant, ses décisions peuvent changer l’issue d’un match et parfois entraîner des polémiques chez les supporteurs. Souvent critiqué pour ses coups de sifflet, l’arbitre de football professionnel exerce sa mission devant des milliers de personnes. Tour d’horizon sur ce métier.

Le métier de l’arbitre de foot

Bien des jeunes aspirent à devenir footballeur professionnel, mais encore très peu s’intéressent à la profession d’arbitre. Souvent négligé sur le terrain, l’arbitre a de grandes responsabilités, et par conséquent il est très critiqué et régulièrement sous le feu des projecteurs. En France, la Fédération de football recense environ 25 000 arbitres professionnels : un chiffre énorme mais nécessaire, car les arbitres sont indispensables au bon déroulement d’un match.

Par définition, un arbitre de football est un sportif professionnel qui participe au déroulement d’une rencontre. Ce spécialiste des lois du jeu est chargé de veiller à l’application des règles afin d’assurer l’impartialité du match, la sécurité des joueurs et la régularité de la compétition.

Le profil d’un arbitre de football

En général, un sportif qui choisit le métier d’arbitre est avant tout passionné par le football. En effet, embrasser le métier d’arbitre implique d’être un amoureux du foot, qui se met au service du jeu et des règles, afin de veiller au bon fonctionnement d’une rencontre. Et si les conditions physiques ne sont pas les mêmes pour l’arbitre et le footballeur, il faut toutefois une capacité physique suffisante pour pouvoir suivre le rythme du match, notamment lorsqu’on est arbitre central. Quoi qu’il en soit, le métier d’arbitre ne requiert pas de profil particulier : tous les sportifs motivés par l’arbitrage peuvent postuler pour ce poste.

Par ailleurs, aucun cursus scolaire particulier n’est rattaché à la profession d’arbitre. Si le bac n’est pas toujours requis, les arbitres doivent cependant suivre une formation pour pouvoir vivre de ce métier. Mais à l’instar des sections sport études, des sections sportives pour arbitrage sont mises en place dans certains lycées. Il s’agit, par exemple, des lycées de Toulouse, de Rennes ou encore de Strasbourg. Cette formation parascolaire permet aux jeunes intéressés par le métier de continuer un cursus normal, tout en se formant déjà à cette profession. Pour démarrer leur carrière dans cette filière, les élèves doit passer plusieurs tests théoriques et physiques ainsi qu’un entretien. Une fois admis dans cette section, les apprentis arbitres devront suivre des séances athlétiques et des cours théoriques.

Une formation nécessaire pour devenir arbitre

Aucun diplôme n’est donc requis pour devenir arbitre bénévole au sein d’un petit club sportif. Il suffit de pratiquer le football depuis un certain temps, de manier le ballon habilement (cliquez ici pour choisir le vôtre), et de connaître l’ensemble des règles du jeu afin de pouvoir les faire respecter durant un match ou un entraînement. Toutefois, un club sportif d’envergure exigera le passage d’un examen théorique et physique pour embaucher un arbitre officiel en tant que salarié.

Par ailleurs, il existe plusieurs catégories d’arbitres en France, et l’une d’elles est la profession d’arbitre de haut niveau. Cette dernière requiert l’obtention d’un diplôme universitaire : le DU « Sport de haut niveau et arbitrage ». Cette formation particulière permet aux arbitres professionnels d’acquérir les compétences indispensables pour arbitrer des compétitions de grande envergure. Dispensé par les UFR STAPS, le cursus universitaire se déroule en formation continue, et donne lieu à plusieurs séminaires organisés sur une période de deux ans.

Arbitre sportif : situation du métier en France

Il faut savoir que le métier d’arbitre n’est pas nouveau dans le monde du sport : cette profession existait déjà dès l’Antiquité. En effet, les anciens Grecs et Romains faisaient intervenir un arbitre pour régler les conflits sportifs, notamment durant les Jeux olympiques. De plus, la professionnalisation des joueurs sportifs et la création de business sportifs ont rendu cette profession indispensable pour l’impartialité du sport. Dans le foot comme dans d’autres disciplines sportives, les décisions de l’arbitre peuvent avoir un impact considérable sur les résultats de matchs.

À titre d’information, notons que le nom de la fonction d’arbitre n’est pas le même dans toutes les disciplines sportives, ou encore dans toutes les régions. Ainsi, le football, la boxe, le rugby et le basket-ball utilisent l’appellation « arbitre », tandis que le tennis, le handball et le foot américain préfèrent utiliser le terme « juge ». Certaines disciplines utilisent des appellations spécifiques, comme c’est le cas du cyclisme (qui préfère utiliser le terme « commissaire »), l’escrime (« président ») et le baseball (« umpire »).

Devenir arbitre : le coût de la formation

Les jeunes qui souhaitent devenir arbitres de foot ont accès à plusieurs formations en fonction des niveaux visés. Chaque département propose notamment une formation initiale de 3 jours pour devenir arbitre officiel, moyennant un frais de 150 à 200 euros. Cette formation est généralement financée par les clubs eux-mêmes. En outre, les lycées proposent des sections sportives d’arbitrage, dont le frais de formation et d’internat coûte environ 1 400 euros par an.

Devenir arbitre : où trouver son premier poste ?

Une fois qu’il décroche le statut d’arbitre officiel dans son département, le jeune arbitre est systématiquement appelé pour servir lors des rencontres correspondant à son niveau. Tout au long de sa carrière, il pourra monter de division, à l’instar des clubs. En règle générale, un arbitre professionnel peut évoluer dans trois pôles : départemental, régional et fédéral. Ces trois pôles comportent plusieurs divisions, dans lesquelles l’arbitre pourra monter de niveau ou encore être rétrogradé. Et pour changer de pôle, il devra passer un examen. En clair, le métier d’arbitre professionnel ne s’obtient pas si rapidement, et il faut une dizaine d’années pour pouvoir monter dans le rang des arbitres d’élite.

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